Statut des blessés

Il n’existe pas de statut des blessés. Mais, il existe une confusion sur cette réalité.

Contrairement aux autres régimes de protection sociale, le régime de protection prévu par le Code des pensions militaires d’invalidité et des victimes de la guerre n’intègre pas la notion de « maladies professionnelles ». Ainsi, pour prétendre à la reconnaissance d’une maladie contractée en service, ou qui peut subvenir bien après, les militaires sont soumis à l’imputabilité par preuve.

Seules les blessures physiques semblent aujourd’hui réellement prise en compte, tant le pourcentage des autres blessures restent minimes. Le traitement des dossiers des irradiés de la République illustre bien ce fait : au 15 mai dernier, seuls 7 dossiers faisaient l’objet d’indemnisation sur les 755 dossiers de demandes déposées.

Mais voilà qu’une nouvelle blessure semble apparaître. Le stress post-traumatique, ou PTSD, une blessure  invisible due à un traumatisme subit dans le cadre des activités dévolues aux militaires.

Lors du colloque sur la judiciarisation le 6 et 7 décembre dernier, un intervenant rappelait que les engagements militaires amènent parfois le soldat à être « le témoin de l’inacceptable ». Pour l’Union nationale des combattants qui regroupe quatre générations du feu, cette blessure invisible est perçue par certains comme « une contrainte morale qui opprime le quotidien ». Un article du journal « Le Monde » publié le 23 octobre 2012, rappelait que 400 blessés étaient suivis pour troubles psychiatriques par le Service de santé des armées.

Enfin, l’émission télévisée « Pièges à conviction » du 5 décembre 2012, où vous étiez présent, s’étonnait même de ces chiffres qui représentent 1% des militaires engagées, chiffre très bas comparé à l’armée allemande (3%) ou américaine (20%).

L’Union nationale de combattants souhaite vous témoigner toute sa solidarité dans votre volonté d’aider nos soldats en difficultés.

La perfectibilité du rattachement de ces maladies aux opérations, le fait que nos soldats et leur famille ne soient pas sensibilisés aux conséquences psychiques des situations extrêmes, la gestions des nuisances physiques, chimiques ou biologiques, nécessitent une normalisation d’un statut des blessés basé peut être sur une logique d'assurance (présomption d’imputabilité).

La prise en compte de plusieurs milliers d’anciens combattants et de leur famille s’annonçant déjà comme un redoutable défi social pour les années avenir.

 

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